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18 septembre 2011

Salle de prières de la rue de Suisse: vers une solution ?

Salle de prières de la rue de Suisse: vers une solution ?
Publié le samedi 17 septembre 2011 à 07H20

http://www.nicematin.com/article/nice/salle-de-prieres-de-la-rue-de-suisse-vers-une-solution

 

 
Salle de prières de la rue  de Suisse : vers  - 14338105.jpg Hier midi, à l'heure de la grande prière, des membres de l'association Al Baraka ont demandé au président de s'effacer pour permettre une solution du conflit avec la mairie. (Photo Franck Fernandes)
 

Alors que l'association qui gère le lieu de culte depuis onze ans se déchire, des discussions sont en cours entre la mairie et une nouvelle structure.

Les musulmans qui prient chaque vendredi dans la fameuse salle de prières de la rue de Suisse, quelquefois dans la rue faute de place, ont-ils enfin trouvé la solution au conflit engagé depuis une dizaine d'années avec la municipalité ?

Hier midi, à l'heure de la grande prière du vendredi, rien n'était moins sûr tant la tension était à son comble entre Abdelhamid Razzouk, le très contesté président de l'association Al Baraka, qui gère le lieu de culte depuis onze ans, et plusieurs personnes, membres de l'association ou simples fidèles. Invectives à la clé...

Un éventuel bail emphytéotique

Mais hier soir, le cabinet du maire faisait savoir à Nice-Matin que la situation, plutôt bloquée depuis que la mairie avait empêché, en juin dernier, la vente de la salle de prières à « Al Baraka », avait évolué la semaine dernière : « Des membres de " Al Baraka " nous ont fait savoir qu'ils ont mis M. Razzouk en minorité et que, ayant créé une nouvelle association, ils sont prêts à accepter un bail emphytéotique sur le local de la rue de Suisse. On s'en réjouit ! »

En mairie, on reconnaît que des négociations étaient engagées depuis cet été avec « Al Baraka » par l'intermédiaire d'un proche d'Abdelhamid Razzouk, non-membre de l'association. Les choses étaient même allées assez loin : la mairie, qui rappelle que l'association Al Baraka occupe le 12 rue de Suisse « sans droit ni titre », lui proposait de lui accorder un bail emphytéotique d'au moins trente ans, en échange du respect des lois, « à commencer par la non-occupation du domaine public ».

Une allusion directe au phénomène de la prière dans la rue (lire ci-dessous). Autre condition posée par la mairie : la pratique d'un « islam modéré ».

Selon la mairie, la nouvelle structure en cours de constitution, l'Association des musulmans du centre-ville, répond à ces exigences.

« Que M. Razzouk ne décide plus seul »

Son président, Ramzan Magamadov, et son secrétaire général, Redouane Soum, s'y engagent : « On est fatigués de cette stratégie de la confrontation entreprise par M. Razzouk depuis dix ans, même s'il a fait pas mal de boulot durant ce temps. Mais on voulait qu'il ne décide plus seul, qu'il écoute les fidèles et qu'on respecte la loi. Quand le Conseil d'État, la semaine dernière, lui a donné tort sur la préemption du local par la ville, on a voulu en finir et on a été reçus par M. Estrosi cette semaine. Notre association ne sera fermée à personne car, ce qui compte, c'est d'abord de régler les problèmes, de retrouver la sérénité dans le quartier. »

Toujours président de « Al Baraka », Abdelhamid Razzouk parle de « putsch » à son égard : « Ces gens ne sont plus membres de l'association, ce sont des opportunistes qu'on nous envoie pour nous diviser, pour montrer que les musulmans sont divisés. J'ai accepté toutes les conditions de la mairie, y compris de me retirer. Mais ça, je le ferai après, quand une solution aura été trouvée et que ma mission sera terminée. »

Reste à savoir si la mairie poursuivra les négociations avec l'ancienne ou la nouvelle association.

« Pas question de la moindre ingérence, souligne-t-on au cabinet du maire. L'essentiel pour nous, c'est d'être sûrs de leurs valeurs. D'un côté, on a une nouvelle association qui s'engage à ne plus faire de prières dans la rue, de l'autre une association qui occupait un local sans droit ni titre... »

Qu'en termes diplomatiques ces choses-là sont dites !


Y a-t-il encore des prières dans la rue à Nice, rue de Suisse ?

Du propre aveu des musulmans, la réponse était encore « oui, ces dernières semaines ». Hier, toutefois, les fidèles n'ont pas débordé sur la chaussée, restant sagement sur le trottoir. Cette situation appartient-elle déjà au passé ? Si l'on en croit Claude Guéant, le ministre de l'intérieur, dans une interview jeudi au Figaro, « à Nice, la tentation d'occuper l'espace public existe encore, en dépit de l'organisation de transport des fidèles en autocar vers une autre mosquée ».

Cette solution, effectivement mise en œuvre à la fin de l'hiver, n'a pas duré très longtemps, en raison d'une mésentente. Le débordement dans la rue avait donc repris. Mais, cette fois, compte tenu de la perspective d'une solution pérenne entrevue dans le cadre des négociations avec la mairie, la prière dans la rue pourrait bien n'être bientôt qu'un souvenir : en échange du respect de la loi, la mairie pourrait donner au futur gestionnaire du lieu de culte de la rue de Suisse le local attenant, qui lui appartient. Les musulmans n'auraient dès lors plus d'excuse pour déborder dans la rue.

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