"Pour que cela n'arrive plus ni à Carros, ni ailleurs"

Une soixantaine de harkis, d'anciens combattants, d'élus et la présidente départementale de la Licra se sont rassemblés ce week-end au cimetière des Plans où neuf tombes harkies avaient été profanées le 29 avril 2012.

"Pour que cela n'arrive plus ni à Carros, ni ailleurs", a déclaré Ali Amrane le président du collectif des associations de harkis des Alpes-Maritimes. "Il y avait eu une foule immense sur le parvis de la mairie l'an dernier lors du rassemblement républicain contre cette profanation. S'il le faut, on recommencera", a dit pour sa part le maire de Carros Antoine Damiani.

L'affaire ayant été classée faute d'éléments, les harkis de Carros n'espèrent plus guère que les auteurs des faits seront un jour identifiés et sanctionnés. Mais ils demandent toujours l'installation d'une caméra de surveillance au cimetière, qui avait été promise l'an dernier par le maire. "On va le faire. On a déjà installé 45 caméras dans la commune. On en a prévu le double, mais ce sera étalé sur les prochaines années", dit aujourd'hui Antoine Damiani.

Lors de la profanation le 29 avril 2012, des croix gammées avaient été bombées, des photos maculées de peinture, une pierre tombale bougée, et des inscriptions « Arabe dehor !! » et « Vive Le Pen » peintes sur le mur d'enceinte du cimetière.