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23 janvier 2011

Gérer les hics d'un monde laïc Omment concilier demandes à caractère religieux et principe de laïcité ?

Gérer les hics d'un monde laïc
Omment concilier demandes à caractère religieux et principe de laïcité ? Les réponses de l’anthropologue Dounia Bouzar à travers cinq situations de la vie courante. C’est beau les grands principes, mais quand il s’agit de les mettre en pratique, quotidiennement, pour répondre à des situations concrètes, c’est plus difficile. Ainsi la laïcité. En théorie, la République garantit la liberté de conscience et le libre exercice des cultes. Chacun est libre de croire et de pratiquer sa religion, mais également de ne pas croire. Arguant du principe d’une laïcité «ouverte» chère à Nicolas Sarkozy, qui ne serait plus en guerre contre les religions mais leur ferait de la place dans l’espace public au lieu de les cantonner à l’espace privé, des groupes demandent désormais l’organisation de cours de gym non mixtes, voire réservés aux seuls fidèles d’une même religion. Au nom de cette même laïcité, d’autres refusent qu’une mère d’élève portant le voile islamique accompagne une sortie scolaire. Pour les maires, chefs d’entreprise, enseignants, responsables associatifs, médecins, voire pour les croyants eux-mêmes, la gestion de ces demandes est un casse-tête. A travers 42 études de cas, Dounia Bouzar, anthropologue du fait religieux et directrice du cabinet Cultes et Cultures Consulting, donne des réponses concrètes «à partir de l’étude des lois, de la jurisprudence et des délibérations de la Halde [Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, ndlr]». Chacun de ces cas est mis en scène de façon pédagogique, comme une mini-histoire, avec ses acteurs. La plupart concernent les musulmans : «Dans le contexte politique national et international actuel, c’est en effet autour de cette religion qu’il y a le plus d’interrogations et de crispations sur les différents terrains», reconnaît Dounia Bouzar. Quelques cas concernent d’autres religions, comme le judaïsme, qui comporte aussi un nombre important d’obligations et d’interdits. Ou encore des sectes, comme les Témoins de Jéhovah. Pour Dounia Bouzar, l’enjeu de cet ouvrage (1) n’est pas mince : savoir gérer ces situations, c’est «garantir le mieux vivre ensemble, quelles que soient les convictions des uns et des autres». Sa mère accuse le service municipal de restauration «d’entraver sa liberté fondamentale de religion». Elle exige que de la viande halal soit prévue au menu. A défaut, elle estime que les enfants musulmans subissent une discrimination en raison de leurs convictions religieuses. Dounia Bouzar préconise de proposer un repas sans viande - mais avec poisson, œufs, fromage ou équivalent - en plus du repas traditionnel. «Ce compromis correspond à la volonté de chercher "le plus petit dénominateur commun" entre les enfants, explique-t-elle. Il a l’avantage de permettre à tous de partager le même repas, de manger ensemble à la même table et de ne pas introduire de référence religieuse dans l’espace public tout en respectant les différences de chacun.»
Libération
» 24 novembre 2010
Société > Laïcité > France
http://www.liberation.fr/societe/01012304058-gerer-les-hics-d-un-monde-laic
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