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12 avril 2010

La Cité des sciences en crise face à la grève des nettoyeurs

           

 

La Cité des sciences [1] et de l'industrie, au parc de La Vilette à Paris, est en crise depuis le premier avril. Les visiteurs mécontents sont refoulés à l'entrée, des grévistes ont envahi le hall d'entrée. A l'intérieur, c'est le chaos : verres usagés, paquets de chips, nourriture, recouvrent le sol de la Cité. Au cœur de la crise, un conflit social dur mené par les employés d'une société extérieure qui s'occupe du nettoyage.

Après une brusque montée des tensions en fin de semaine dernière, la direction a fini par ouvrir samedi des discussions à la fois avec les syndicats du personnel de la Cité, solidaires des grévistes, et avec la société de maintenance de Paris [2]-TFN Atalian, dont les employés mènent le mouvement de grève depuis dix jours et qui se font bruyamment entendre. (Voir la vidéo)


L'entreprise sous-traitante chargée du nettoyage, qui appartenait à la société GOM, a été reprise par TFN le 1er avril dernier. Le repreneur a récupéré l'ensemble des 70 salariés, mais a annoncé qu'il entendait supprimer une vingtaine de postes en estimant que GOM avait gonflé les effectifs. Etienne Deschamps, délégué syndical, proteste :

« Qu'on nous prouve qu'il y a un sureffectif par rapport au cahier des charges. »

La Cité, malgré des conditions d'accueil douteuses, a continué d'accueillir des visiteur jusqu'à vendredi matin. Mais une brusque montée de tension, l'occupation des locaux et les conditions d'accueil, notamment hygiéniques, ont obligé la direction à fermer les portes de la Cité.

Une direction indifférente

Dans la nuit de jeudi à vendredi, en effet, des « gros bras », comme les décrit le tract remis par les syndicalistes, sont entrés dans la Cité pour faire le ménage. Non pas pour évacuer les grévistes, mais réellement faire le ménage afin « d'offrir aux visiteurs un confort de visite », explique le communiqué de presse officiel remis par Viviane Aubry, attachée de presse, qui ajoute : « On ne pense pas que ce soit une entrave à la grève ».

« Cette nuit, ça a été chaud », commente Etienne Deschamps. Un employé de la Cité, présent sur place, a prévenu la police avant que les événements ne dégénèrent. Les grévistes se sont assis devant les employés de nettoyage et dos aux policiers.

Une fois la police partie et le ménage fait, les grévistes se sont arrangés pour tout remettre en désordre. Vivianne Aubry, pour la direction, s'insurge :

« Boucher les toilettes avec des tampons, vider les poubelles sur le sol, ça va au delà du droit de grève. »

Vendredi, la police a pénétré dans le hall de la Cité. Quelques policiers sont restés sur place sans intervenir puis sont repartis en laissant les grévistes dans l'incertitude d'une intervention à venir.

Un « conflit qui nous échappe »

Pour la direction, « ce conflit nous échappe, car c'est un conflit de sous-traitant », reprend Viviane Aubry.

D'autres, qui préfèrent garder l'anonymat pour des raisons professionnelles, expliquent qu'il y a eu un manque d'engagement de la direction dans ce conflit qui, officiellement, ne la concerne pas. Une attitude intenable qui a finalement pris fin samedi avec l'ouverture des discussions.

Signe de la désescalade, dès samedi matin, les grévistes ont accepté d'assurer le service minimum de nettoyage « pour montrer leur bonne volonté à négocier », selon une déclaration syndicale.

       
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