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10 avril 2010

L’Ined et l’Insee publient une étude sur le ressenti des discriminations

Dans son numéro d’avril 2010, le Bulletin mensuel d’information de l’Ined (Institut national d’études démographiques) dresse une synthèse des données collectées par l’Insee sur le ressenti des discriminations dans la population. Ces chiffres sont extraits des résultats de l’enquête « Trajectoires et origines », réalisée en 2008 auprès de 22.000 personnes résidant en France métropolitaine.

Selon cette étude, 14 % des personnes âgées de 18 à 50 ans résidant en France déclarent avoir vécu des discriminations dans les cinq dernières années. Ce taux tombe à 10 % pour les Français nés de parents français, et grimpe à 26 % pour les personnes immigrées, et même à 31% pour les personnes dont les deux parents sont immigrés : « nés et socialisés en France, ils ont sans doute plus souvent tendance à interpréter en termes de discriminations des traitements défavorables. »

Au total, « 40 % des personnes ayant déclaré une discrimination sont immigrées ou enfants d’immigrés, alors que ces deux catégories ne représentent ensemble que 22 % de la population adulte résidant sur le territoire métropolitain », constatent les auteurs de l’étude.

Les données laissent apparaître que les immigrés et enfants d’immigrés originaires d’Afrique subsaharienne et du Maghreb, et les personnes natives des DOM et leurs enfants sont parmi les plus nombreux à déclarer une discrimination. Les jeunes adultes (25-34 ans) font part d’un ressenti de discrimination également plus important.

À l’inverse, bien qu’elles soient susceptibles d’être discriminées à raison de leur sexe en plus de leur origine, les femmes sont 25 % moins nombreuses à déclarer une discrimination. Ce résultat pourrait s’expliquer par la variété des contextes de discriminations qui ne se limitent pas à l’emploi et où le risque d’exposition des hommes serait plus important (accès aux discothèques, interaction avec la police, notamment). Les auteurs de l’étude auraient pu cependant retenir une autre explication, celle de la plus forte résignation des femmes à des situations d’inégalité mieux tolérées, et qui ne sont pas toujours reconnues comme des discriminations illégitimes.

Parmi les motifs de discriminations, ceux les plus cités sont « d’abord l’origine (ou la nationalité) et la couleur de la peau (57 % et 17 %), puis le sexe et l’âge. » Autre constatation : « si occuper un emploi protège de l’impression de discrimination, celle-ci augmente avec le niveau d’études et les difficultés d’accès aux postes de responsabilité, le fameux “plafond de verre”. »

Enfin, « parmi les personnes ayant déclaré avoir subi une discrimination dans les cinq dernières années, seules 13 % ont entrepris une démarche auprès d’un commissariat, d’une association, d’un syndicat ou de la Halde. » Paradoxalement, ce chiffre tombe à 8 % pour les immigrés et leurs enfants, pourtant plus exposés.

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