UN HEBERGEMENT POUR TOUS LES DEMANDEUR-SE-S D'ASILE !
UN HEBERGEMENT POUR TOUS
LES DEMANDEUR-SE-S D'ASILE !
La 1° semaine d'occupation des locaux du PECOS par
58 demandeurs d'asile sans hébergement vient de s'achever.
8 jours consacrés à la restauration physique et morale de toutes ces personnes.
8 jours pour permettre d'attendre au chaud et dans le calme les solutions réclamées aux services
de l'Etat.
8 jours où des dizaines de citoyens, médecins, élus, responsables d'associations, hommes
d'Eglise se sont relayés sur place jour et nuit auprès d'eux.
8 jours durant lesquels nos hôtes ont fait le choix de ne pas exposer leur situation au grand
public.
En
accord avec eux, nous tenons à rappeler qu'il existe actuellement à
Nice 150 demandeurs et demandeuses d'asile sans toit. Pourquoi ? Parce
que le droit à l'hébergement, prévu pour les personnes en demande
d'asile, n'est actuellement accordé qu'aux familles avec enfants. Cette
restriction porte en elle une vraie discrimination devant le droit
d'asile. Comment, en effet, se préparer aux longues et fastidieuses
démarches conduisant à l'octroi du statut de réfugié en dormant dans la
rue, dans des voitures, dans des halls d'immeuble ? Les faits et les
chiffres sont ce qu'ils sont : tout nous montre qu'une personne
hébergée et suivie dans un Centre d'Accueil pour Demandeurs d'Asile a
plus de chance d'obtenir ce statut qui lui permettra de reconstruire un
avenir en France.
L'occupation du PECOS a donc bien deux objectifs d'égale importance :
- la mise à l'abri des personnes exposées au froid de l'hiver
- à partir de ce geste de secours élémentaire : la revendication forte d'un
hébergement
individuel pour toutes les personnes en demande d'asile.
Cette
précision a valeur de mise en garde pour toute approche visant à ne
traiter que le sort d'une partie de ces réfugié-e-s. La France
ne saurait opérer aucun tri entre eux-elles sur cet enjeu en forme de
droit fondamental.
Cette nuit, c'est Christophe (le
partageux permanent du PECOS ) et Richard ( l'impayable cuisinier
solidaire) qui feront nuit commune avec nos amis réfugiés. Bon repos à
eux.
Bonne nuit à vous, chers tou-te-s.
Bernard
pour le collecif d'accueil au PECOS