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26 novembre 2009

Cinq choses auxquelles je ne suis pas près de renoncer

       

Cinq choses auxquelles je ne suis pas près de renoncer
       

   

Eric Lecluyse
   

   

                        

On ne peut pas continuer à consommer de la même manière. Mais faut-il que nous prenions tous, à marche forcée, le même chemin, celui de la décroissance? Serait-ce la seule issue?

Je n'en suis pas convaincu, même si je suis sensible à certains arguments des décroissants, notamment sur l'individualisme outrancier de notre société. Il me semble pourtant que culpabiliser les gens à outrance sur leurs modes de consommation -que la société leur a d'abord imposé comme modèle!- est un mauvais calcul, contre-productif. Il y a plus urgent qu'acheter son germe de blé en vrac pour éviter la multiplication des emballages, et la balle n'est pas uniquement dans le camp des consommateurs. (Au hasard: qui a laissé faire pour les nitrates en Bretagne, moi ou les pouvoirs publics? Les pouvoirs publics me donnent des leçons en matière d'environnement, ils mériteraient parfois d'en prendre...)

Chacun a ses limites, ses habitudes, il appartient à chacun de décider de ce qui lui paraît juste pour lui même, à ce moment de sa vie, comme me disait récemment "l'éco-psychologue" Jean-PIerre Le Danff, de la Fondation Nicolas Hulot.

Ces deux dernières années, j'ai fait du chemin: plus de voiture (certes, c'est plus facile dans une grande ville comme Paris), alimentation plus bio, moins de bouteilles d'eau, lessive verte et noix de lavage, pain d'alep à la place du gel douche, j'en oublie...

Mais il y a des choses auxquelles je ne suis pas près de renoncer. Voici les cinq qui me paraissent les plus évidentes. Je les liste comme on se confesse, pour en discuter avec vous, pour inciter chacun à parler des siennes. Mes limites d'aujourd'hui seront peut-être dépassées l'année prochaine, je verrai bien...

1 Pas question de renoncer aux bains

wet.jpg

Il paraît que prendre des bains, c'est mal. Sur une île ou dans un pays chaud où l'eau douce est rare et chère, je m'abstiendrais. Mais prendre un bain chez moi de temps en temps (pas tous les jours, mais deux, trois fois par mois), ça représente peut-être 200 litres d'eau... alors qu'il en faut 8000 pour fabriquer une paire de chaussures ou 15 000 pour 1kg de boeuf (voir L'Internaute pour plus de détails). Alors, en toute conscience, je continue... (Ci-dessus, une image issue du site de la marque Wet.)

2 Pas question de me passer de viande
Fabrice Nicolino (qui tient l'excellent blog Planète sans visa) a écrit un livre, Bidoche, sur la question, que je compte bien lire. Il évoque "la naissance et l’étonnant développement de l’élevage industriel, qui sacrifie plus d’un milliard d’animaux par an en France". De quoi avoir envie d'arrêter la viande, comme la secrétaire d'Etat à l'écologie Chantal Jouanno (je le lisais la semaine dernière dans Elle), ou de n'en manger qu'exceptionnellement. Mais je ne me sens pas prêt. Malgré les dérives écoeurantes de ce secteur industriel, malgré l'empreinte carbone incroyable de la viande (3,64 kilogrammes-équivalent-CO2, explique Denis Delbecq sur Effets de terre, "soit autant qu'une petite voiture roulant environ 30 kilomètres"), et même si je sais qu'un peu de viande de temps en temps suffirait pour mon équilibre alimentaire. J'ai toutefois largement réduit ma consommation: je ne mange presque plus de viande le soir (et me sens plus en forme depuis, d'ailleurs).

3 Pas question de passer complètement aux lampes basse conso
Les lampes halogènes de nouvelle génération ne sont pas tellement économes en énergie, les fluocompactes (les basse conso les plus courantes) fournissent un éclairage assez froid, inadapté à certains endroits clés de mon appartement, et les lampes à LED sont encore trop chères et trop peu puissantes. J'ai changé quelques lampes, pour le reste j'en reste aux ampoules à filament, on verra l'année prochaine...

4 Pas question d'arrêter le shopping
Dans son film Le Syndrome du Titanic, Nicolas Hulot disserte longuement sur tout ce superflu que nous achetons, entraînés en cela par les as de la publicité (une réflexion jugée déprimante par beaucoup, pas d'accord)... J'en suis conscient, je fais de plus en plus attention à ce que j'achète (je veux du plus responsable, du plus solide pour éviter de jeter, du plus sain), mais je n'ai pu m'empêcher d'être parmi les premiers clients de la chaîne de vêtements japonaise Uniqlo, qui a récemment ouvert une grande boutique à Paris. Parce que j'aime ça, quelques heures de shopping de temps en temps, ça me détend, comme d'autres lorsqu'ils construisent des trains miniatures...

5 Pas question d'adopter les couches lavables
"Chaque année, 3 millions de tonnes de couches jetables sont utilisées en France. Pratiques et bon marché, elles nécessitent la destruction de 5,6 millions d’arbres, l’utilisation de 47 000 tonnes de pétrole. Et deviennent un déchet de longue durée: de 200 à 500 ans!" explique Planète Terra. J'ai lu sur le sujet, vu des produits, recueilli les témoignages d'utilisateurs. Toujours pas convaincu. Trop de temps et... d'emmerdements...

J'aurais encore pu parler de l'avion, de mes envies de kiwis (importés, je sais) en toute saison...

Et vous, à quoi avez-vous renoncé? Et pensez-vous aller plus loin? J'attends vos témoignages dans les commentaires...

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