CCNT 66 : NEGOCIATIONS
Le dialogue social tant vanté par le gouvernement et les employeurs du secteur sanitaire et social privé est mis à l’épreuve des faits. Des négociations ont lieu dans tout le champ du sanitaire et du social. Si elles concernent notamment les salaires et les conditions de travail dans tous les secteurs d’activité, elles ont trait à des enjeux conventionnels sans précédent dans la convention collective du 15 mars 1966. Or, le 29 octobre dernier, les syndicats employeurs de cette convention ont délibérément décidé d’opter pour la poursuite de leur stratégie de blocage des négociations à l’occasion de la première commission mixte paritaire. Alors que toutes les organisations syndicales de salariés font des propositions visant à une réelle amélioration du texte conventionnel existant - puisque c’est bien de cela dont il s’agit désormais - le document des employeurs vise uniquement à le mettre en pièce…
L’enjeu
est capital car, au-delà de cette convention, c’est évidemment toute la
branche du sanitaire et social non lucrative qui est visée… Nos
syndicats doivent donc être plus que jamais en mesure de peser, avec
les salariés et dans une posture unitaire la plus large possible, sur
ce qui se joue.
Le rapport de force que nous allons être capables de construire est une des conditions nécessaires à mettre en œuvre pour bloquer les prétentions des employeurs, par ailleurs clairement inscrites dans les objectifs gouvernementaux.
C’est pour faire face à cette exigence que notre fédération et son UFAS ont décidé, dès avant l’été dernier, de convoquer une 2ème conférence nationale des syndicats de la CCNT 66 le 24 novembre, au siège de la CGT à Montreuil. Celle du 31 mars avait permis d’atteindre cet objectif grâce à une forte implication de nos syndicats.
De la même manière, il faut impérativement réussir le 24 novembre afin d’imposer une conception du « dialogue social » qui soit en phase avec les revendications des salariés.