Un film sur l’histoire oubliée des Roms, déportés et exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale
Un film sur l’histoire oubliée des Roms, déportés et exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale |
Des musiques tziganes comme fond sonore, une famille de Roms, la France sous l’oppression hitlérienne, voilà l’ambiance dans laquelle nous plonge le réalisateur Tony Gatlif dans son dernier film, « Liberté ». «C’est une page de l’histoire qui a été oubliée. Cette page de l’histoire méconnue, c’est celle des Roms, déportés et exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale», affirme Tony Gatlif. «C’est un sujet qui a été très peu traité. Au cinéma pas du tout, et dans les ouvrages d’histoire ou les manuels scolaires, quasiment pas.»
Ce film, qui lui tenait à cœur depuis plus de 20 ans, revêt un caractère particulier pour le réalisateur. Inspiré d’une histoire vraie, « Liberté » nous projette dans les années 1940, au sein d’une famille tzigane, avec son chef de clan, Taloche, (James Thierrée), un bohémien qui a gardé son âme d’enfant. Dans leur tourmente, ils sont aidés par deux Justes, des personnages ayant réellement existé, Théodore (Marc Lavoine), maire d’un village, et Mlle Lundi (Marie-Josée Croze), institutrice et employée de la mairie. «Cette histoire n’aurait jamais pu voir le jour sans les Justes. C’est grâce à eux qu’il y a quelque chose à raconter.» Marie-Josée Croze a rencontré la vraie Mlle Lundi, résistante et déportée à Ravensbrück, puis libérée en 1945. «C’est une femme qui avait de l’autorité et de l’engagement. Elle travaillait également à la mairie et elle avait donc accès aux papiers. C’est comme ça qu’elle a pu trafiquer quelques papiers pour éviter à certains Roms d’être expulsés», explique l’actrice. « Liberté » a été projeté le vendredi 28 août 2009 en première mondiale, dans le cadre du festival des films du Monde de Montréal. Sortie en France le 2 décembre 2009. |